En train vers l’Est
Les tagueurs de Vienne Tagueurs près du pont Schwedenbrücke Près du Schwedenbrücke les Viennois ont inventé le restaurant sur pilotis. En forme de bateau. c’est comme voyager sur le Danube sans bouger du quai. Le samedi matin l’endroit est plein des Viennois qui prennent leur petit-déjeuner. Nous les observons du quai opposé où nous rencontrons deux jeunes tagueurs. La veille au soir à pied le long des quais, nous sentons une odeur chimique de colle ou de solvant. Nous croisons deux tagueurs en short, la trentaine, en train de bomber allègrement le mur. Vienne en tags Ils m’expliquent qu’il est légal de peindre sur ce quai, comme pour se justifier. Comparé au classicisme omniprésent de la ville, ce coin de liberté étonne et donne un ballon d’oxygène à la créativité des Viennois. Un petit côté berlinois et disruptif dans une ville où tout est tiré au cordeau, propre et parfaitement peint. Très peu de tags dans la ville… Ce matin nous croisons deux jeunes tagueurs bombe en main sur le même quai. Je prends une photo. L’un d’eux s’est mis en retrait derrière un arbre. Des fois que d’autres le reconnaissent …. La conscience pas bien tranquille tandis que son acolyte bombait prestement le mur et recouvrait les œuvres de ses prédécesseurs d’une large tache de couleur argentée. D’épaisseur en épaisseur, de bombe en bombe, ces quais sont devenus un véritable lieu artistique et ne semblent pas attirer trop de touristes encore comme le cours Julien à Marseille. Certaines de ces peintures sont très réussies comme cette série de portraits qui tiennent plus de la peinture que du tag D’autres interpellent le passant sur l’actualité et rappelle que la guerre est toute proche. sur un fond rouge sang le symbole d’un vol de colombe avec la date 2025. Sujet en pleine actualité dans ce monde où se succèdent les conflits sanglants. L’Ukraine voisine est dans les esprits. Comment ne pas penser aussi à Gaza anéantie et à la Syrie où Druzes et islamistes s’entretuent.